Rechercher 
 
theatre du rond point vents contraires
Revue en ligne du

Vedettes etc.

Les masterclass du Rond-Point
La masterclass de Jacques Bonnaffé
"De l'importance de la poésie, c'est de sentir cet instant de la prise des mots."


Jacques Bonnaffé nous raconte cette semaine son parcours et son amour du théâtre et de la prise de parole à travers la poésie.

Amine Khaled invite à sa table des artistes emblématiques du spectacle vivant. Scénographes, metteur.euse.s en scène, comédien.ne.s et autres évoquent les éléments essentiels de leur parcours et de leur univers.

Nos podcasts sont disponibles vos plateformes préférées via bit.ly/lespodcastsdurondpoint
lien Kadoc - Théâtre du Rond-Point Paris
À lire aussi...
 Vedettes etc. 
Le 14/03/2013
 
 Vedettes etc. 
Le 05/06/2013
Question n° 11
Traque au butin
Explorez la saison 2013/2014 et gagnez des abonnements, des places, etc. > Escale précédente - Traque au butin / Escale n°11 - > Escale suivante
>  Retour à la carte interactive et au formulaire de réponse
 
 Vedettes etc. 
Le 01/09/2010
Libertude, égalitude, fraternitude
L'autre feuilleton de l'été - ...
En exclusivité pour les aficionados de ventscontraires.net,  voici les meilleures feuilles du livre que Christophe Alévêque publie avec Hugues Leroy chez Nova Editions.
lundi 2 juillet 2007
Accords de Khartoum.
Le conseil du ministre du mardi 3 juillet est prévu à Soudan, petite communauté des Deux-Sèvres, dans le canton de la Mothe-Saint-Héray.
On y attendra en vain la présidente.
Dans la soirée du lundi, en effet, Ségolène Royal s’envole pour le Soudan africain en compagnie de Bernard-Henri Lévy. A peine descendus de l’avion, ils proposent, spontanément, une rencontre à huis clos entre les belligérants de la guerre civile au Darfour. « Depuis le temps que ça dure, explique la Présidente, il faudrait peut-être passer à autre chose : parce que là, je ne vous le cache pas, la communauté internationale commence à en avoir plein le dos. »
La rencontre a lieu le soir même au Hilton de Khartoum. Sous l’impulsion de la Présidente et de son porte-parole, un accord est trouvé en moins de sept heures entre les milices Janjawid, l’Armée de Libération du Soudan, le Mouvement pour la Justice et l'Égalité, l’Armée Populaire de Libération du Soudan, les différents chefs de guerre et les gouvernements de Pékin, de Khartoum et de N’djamena.
Sitôt l’annonce connue, un vaste sursaut démocratique électrise la société soudanaise : le général Omar el-Béchir est destitué sous les vivats de l’armée ; une coalition gouvernementale multiethnique se met en place, emmenée par la socialiste Fatima Ahmed Abdelmahmoud : elle sera confirmée par les urnes trois mois plus tard et mettra sur pied une commission « Franchise et Réconciliation ».
« Une bonne chose de faite, commentera la Présidente au sortir de la réunion. Comme quoi quand on veut, on peut. Et ce n’était quand même pas la mort du petit cheval. »
Dans les heures qui suivent, une immense vague de soulagement s’empare du monde entier — qui n’en pouvait plus de voir depuis cinq ans, l’actualité trustée par ce génocide inexplicable et sans éclat. Les dons affluent, par milliards, sur Internet. Cet enthousiasme planétaire désamorce un début de crise diplomatique entre Paris et Pékin : rappelé dans son pays, l’ambassadeur chinois reçoit sur le tarmac d’Orly un coup de fil lui enjoignant de reprendre le bus pour l’avenue George-V.
A quelque temps de là, la Fondation Total pour le Bien-Être des Pauvres qui ont du Pétrole (FTBEPP) annonce un programme de dispensaires gratuits dans le sud Soudan — malgré les protestations de la China National Petroleum Corporation, qui a des intérêts dans la zone. Le Fonds Areva pour l’Avenir de l’Énergie et des Peuples qui ont de l’Énergie, mais pas d’Avenir (FAAEPEA) fait savoir qu’il prend à sa charge le rapatriement des populations déplacées — malgré les protestations de la China National Nuclear Corporation qui extrait de l’uranium dans la région. La tragédie du Darfour est close.
L’initiative française soulève de vives critiques à l’ONU : le premier Secrétaire Général Ban Ki-moon déplore de la « précipitation coupable » avec laquelle l’affaire a été menée, « sans concertation aucune avec les instances internationales ».
En France, la droite — par la voix Charles Pasqua — tonne contre une « initiative boum-boum » qui « manque de correction » et ravale « la politique africaine de la France au rang de l’amateurisme ».
Le Parti socialiste lui aussi se montre très réservé, sans trop savoir pourquoi. Une déclaration de Benoît Hamon résume bien le sentiment général : « Ben je sais pas… Quand on est socialiste, et qu’on voit une initiative comme ça, super concrète, qui donne des résultats… Et que tout le monde est content… C’est permis d’avoir des doutes, quand même. » Le divorce se creuse entre la Présidente et son parti.
Enfin, une protestation unitaire montée par l’extrême-gauche : « Tout ça, c’était pour le pétrole », se solde par un cuisant échec : deux cents manifestants d’après les organisateurs, et Olivier Besancenot d’après la police.
Selon une enquête indépendante menée par une ONG, les accords de Khartoum ont permis d’épargner plusieurs centaines de milliers de vies

La suite demain...
 
Toutes les rubriques
 
 Accueil
 
 Auteurs maison
927 art.
 
 Vedettes etc.
576 art.
 
 Confs & Perfs
641 art.
 
 Archives
3633 art.
 
 Podcast
196 art.
 
 Presse
66 art.
 

 Contactez-nous 
 
Les podcastsdu Rond-Point
 
Ce site vous est proposé par le théâtre du Rond-Point